Biographie
Dans son premier spectacle, Thomas Marty se pose les questions : comment devient-on un pré-Daron ? A quel moment tu préfères le confort au style ? Avec simplicité et une pointe de nostalgie, il vous embarque dans ses anecdotes… vraiment complicado ! Un spectacle d’observation où les spectateurs se reconnaîtront.Et comme il le dit si bien : « Allez, la bise ! »
Thomas Marty n’avait pas prévu ce qui lui arrive. Originaire de Saint-Raphaël, dans le Var, il est cet élève charismatique plus intéressé par la vie que par ses cours, qui se retrouve en BTS assurance après avoir coché la mauvaise case sur sa fiche d’orientation.
Sur les conseils de son brillant grand frère, il s’inscrit en master, histoire d’assurer ses arrières. « À ce moment-là, l’humour n’existait pas encore dans ma vie. Enfin si, j’avais fait un peu de théâtre à l’école. J’avais joué Kirikou… » Comme le personnage de Michel Ocelot, Thomas n’est pas grand, mais il est vaillant. Il envisage même, à terme, d’ouvrir un cabinet de courtage
Trop drôle pour travailler dans une banque
Mais son destin bascule le lendemain de ses 20 ans, quand il perd sa maman. Une déflagration émotionnelle, un changement de paradigme, une sensation d’urgence.
L’étudiant s’inscrit dans un cours de théâtre et le prof lui suggère de « monter à la capitale » pour passer l’audition du Cours Florent dont il ressortira avec la mention Très Bien. La première de sa vie. Paris lui tend les bras, avec son infini champs des possibles et son cortège de galères.
Il trouve une chambre d’appoint en auberge de jeunesse et un poste rassurant au CIC. Gestionnaire de patrimoine le jour, élève au cours Jean-Laurent Cochet le soir «Je n’avais pas le budget pour le Cours Florent », Thomas navigue entre deux mondes que tout oppose.
Gestionnaire de patrimoine le jour, élève au cours Jean-Laurent Cochet le soir, Thomas navigue entre deux mondes que tout oppose.
Quand son patron lui colle un blâme parce qu’il ambiance un peu trop les clients au lieu de leur faire souscrire de nouveaux contrats, il se réfugie sur les scènes ouvertes, plus propices à sa folie.
Sauf que c’est complicado, comme il aime le dire. On est en 2017 et désormais, pour ramener du public, il faut exister sur les réseaux sociaux. Alors le jeune banquier commence à tourner des vidéos. Les débuts sont laborieux, les critiques déstabilisantes, mais il sent qu’il faut tenir. Il a raison. « Petit à petit, je passe de 500 à 400 000 vues, je commence à faire des premières parties d’artistes…».
Un destin imprévu et une vidéo qui atteint les 20 millions de vues
En janvier 2020, Thomas lâche la banque pour se consacrer à l’humour et il va lui en falloir beaucoup parce que deux mois plus tard, c’est la pandémie…
Le voilà confiné en Bretagne dans la famille de sa copine, qui lui suggère d’exercer ses talents d’observation dans la maison. Résultat ? Des vidéos qui cartonnent, jusqu’à 6 millions de vues pour celle sur « la voiture des parents ». Les abonnés se bousculent et en sortie de confinement, le producteur Jean-Philippe Bouchard lui propose de jouer huit dates à la Nouvelle Seine quelques semaines plus tard.
Il n’a encore qu’une moitié de spectacle mais il relève le défi et écrit la suite dans l’énergie de l’excitation. Grâce aux réseaux sociaux, les places s’envolent en une demi-heure. « Dès le premier soir, j’ai eu une révélation, j’ai su que j’avais trouvé ma voie.» Le succès se confirme au Théâtre République, puis en tournée, dans des salles de plus en plus grandes.
Entre temps, sa vidéo Quand tu vas chez Lidl a atteint les 20 millions de vues. C’est… complicadeau ! Thomas Marty n’avait (vraiment) pas prévu ce qui lui arrive, et c’est pour ça que c’est bien.